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Entretien avec Sifu Didier Beddar

De la structure du pratiquant dépend sa mobilité, sa stabilité et sa puissance. Une structure ne doit pas être pensée de façon figée mais dynamique, à la manière d'un « transfert » de différentes forces entre le corps et le sol.

Une structure permet alors la diffusion des différentes forces appliquées du haut du corps jusqu'au sol où elles s'équilibrent.
Parallèlement, c'est « dans le sol », où à partir de lui, que le pratiquant pourra puiser la puissance et la stabilité nécessaires à tous ses mouvements.

Pour bien comprendre la notion de structure, il faut imaginer trois parties « travaillant » ensemble :

1. la partie haute du corps,
2. la partie basse du corps dans la position,
3. et enfin la « verticalité » de l'ensemble.

Afin de garantir la structure de la position, les jambes doivent produire une pression dans le sol, la partie haute (le buste) doit s'étirer vers le ciel, ce qui permet de maintenir sa verticalité (axe). En retour, la puissance produite par l'ancrage dans le sol est véhiculée vers toutes les parties du corps.

C'est le jeu de ces deux forces opposées, selon cet axe, qui permettra la structure de la position.
Si l'écart entre les pieds est trop court, la structure manquera de stabilité. Si l'écart est trop grand, cette trop grande position freinera le pratiquant dans ses déplacements. Si le buste n'est pas orienté vers le ciel, la verticalité ne pourra être maintenue. Et si la verticalité disparaît, c'est le transfert des forces qui sera plus difficile à obtenir.
La force qui ne se sera pas produite par la structure devra alors être compensée par une force musculaire, ce qui impactera nécessairement le relâchement recherché dans le mouvement.

La notion de verticalité est essentielle, car non seulement, elle garantit la structure même, mais elle maintient et soulage aussi les différentes parties du corps qui lui sont rattachées.
En effet, en tant qu'élément porteur, la structure repartit la charge sur les différentes parties du corps et réduit l'effort sur elles. Chaque partie du corps gagne alors en aisance, car subit moins les contraintes de l'ensemble.

Plus la structure de la position sera présente, plus le corps sera, à la fois, libre et maintenu. Il sera alors dans de meilleures conditions pour produire un mouvement ample, léger et sûr.

Une structure juste permet donc au corps d'être « placé ». Et c'est parce que le corps est placé qu'il saura se déplacer dans son espace.
En effet, dans toute pratique artistique ou sportive, la structure est première, et centre le pratiquant. Elle lui permet, à la manière d'un « tout maîtrisé », de se placer dans son environnement avec précision, assurance et grâce.

Elle offre alors la seule voie permettant une progression sans fin dans une pratique.
Au-delà de la pratique artistique ou sportive, cette capacité à savoir se placer vis-à-vis de soi et de son environnement est applicable à beaucoup d'autres moments de vie.

En effet, dans toute situation, personnelle ou relationnelle, l'efficacité et l'élégance de ce que l'on produit dépend bien de cette capacité à savoir être présent et à savoir se placer : à savoir être.

Sifu Didier Beddar
2ème génération du style Wing Chun depuis Yip Man


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