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Entretien avec Alain Sebert, Ostéopathe

L'ostéopathie est une médecine qui se veut à la fois préventive et curative. Elle est essentiellement fondée sur des techniques manuelles visant à la conservation ou la restauration de la mobilité des tissus garantissant ainsi un bien-être physique, psychologique et énergétique.

Pour illustrer la pratique de l’ostéopathie, on pourrait prendre l’exemple suivant :
Lorsque que nous passons une porte et accrochons, au passage, la manche de notre veste dans la poignée, deux solutions s’offre alors à nous :
1. Passer en force, et tirer sur sa manche jusqu’à ce que la poignée… ou la manche cède.
2. Reculer, retirer sa manche de la poignée de la porte et continuer son chemin.
Cette deuxième solution est, pour l’ostéopathie, plus intéressante car elle propose une solution plus rapide (bien que plus longue en distance parcourue par le bras), plus économe et plus sûre (protection).

En ostéopathie, la mobilité d’une structure (osseuse) ou d’un tissu, et par conséquent son amplitude de mouvement, renseigne sur sa qualité et ses capacités. Une structure bloquée est une structure limitée dans son mouvement. Libérer une structure, c’est lui permettre de retrouver un mouvement ample et lent. Et, paradoxe apparent de la nature, c’est lorsque le mouvement devient ample et lent qu’il assure son meilleur développement (vitesse, puissance et adaptabilité).

Lorsque que la mobilité d’une structure ou d’un tissu est réduite, les conséquences s’illustrent à trois niveaux :
1. L’amplitude du mouvement est réduite, ce qui impacte nécessairement la mobilité de la personne, et donc sa capacité à pouvoir agir ou se déplacer.

2. La réduction d’amplitude oblige la personne à compenser de deux manières : soit en forçant sur cette structure limitée, soit en surinvestissant d’autres structures et tissus périphériques : ces 2 stratégies sont extrêmement couteuses en énergie, car elles placent le corps en « effort permanent ».

3. Une articulation bloquée est une articulation qui se protège. Elle limite son mouvement, car la direction qu’on lui impose lui semble « à risque » pour son intégrité .En effet, nous avons tous vécu une situation où nous nous sommes bloqués le cou ou le dos suite à un mouvement brusque ou imprévu. Nous avons tous considéré alors que ce blocage ou cette contracture était le dommage. Au contraire, un blocage musculaire se met toujours en place pour éviter un dommage plus sérieux et irréversible, (articulaire ou osseux par exemple).

Dans la pratique de l’ostéopathie, une articulation bloquée indique toujours une articulation « sous contraintes ». En ce sens, ajouter une pression supplémentaire afin de pouvoir la libérer est un non-sens. A l’image de la manche dans la porte, ce passage « en force » ne peut produire qu’une résistance, voire une rupture de la structure ou du tissu bloqué.

Pour pouvoir aider le corps à retrouver sa mobilité et son efficacité, il ne faut donc surtout pas « forcer » l’articulation ou le tissu, mais, bien au contraire, la libérer de ses contraintes.

Chaque personne étant unique par son histoire, ses rythmes et sa constitution, la solution est alors tout autant dans les mains du praticien que dans le corps lui-même. Il ne sert donc à rien de forcer pour débloquer la situation, il faut aider le corps à trouver sa solution.

Ce dernier point est essentiel et constitue un des fondements de notre approche : le corps d’une personne connaît « a-priori » sa mobilité et les conditions de son efficacité. S’il est bloqué, c’est parce qu’il subit une ou des contraintes trop importantes. Et sous pression de ces contraintes, il perd alors ses repères, et donc la connaissance de ce qui lui permet de bien fonctionner.

Enfin, l’indicateur qui permet à l’ostéopathe de mesurer la réussite de son action est l’énergie que le corps émet lorsque la structure ou le tissu se dégage. En effet, une intervention réussie libère toujours une source de chaleur (énergie) qui nous indique que la structure ou le tissu se dégage et retrouve « son mouvement » : un mouvement naturel, ample, efficace et sûr.

Alain Sebert
Ostéopathe

 

 
     
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